L’expérience de la peinture qu’a abordée Abdelhaï Diouri nous parle à partir d’un lieu impossible : la mémoire.
S’agit-il des moindres espaces, façades et recoins, volées d’escalier et ajours d’une maison fassie? De souvenirs qui veilleraient dans le temps et auxquels la peinture s’absorbe?
S’agit-il des moindres espaces, façades et recoins, volées d’escalier et ajours d’une maison fassie? De souvenirs qui veilleraient dans le temps et auxquels la peinture s’absorbe?
INSCAPES
OUTSCAPES
Les toiles de M. Abdelhai Diouri, peintures ou papier marouflé, se débattent avec des morcellements d’espaces comme s’ils pouvaient recréer son propre personnage…
Abdelhaï Diouri bascule les espaces comme si le souvenir devait y rentrer par effraction: il lui faut se déprendre du réel pour ouvrir un espace poétique.
Mais plus encore que ces transgressions et l’audace des compositions qui excèdent l’espace, c’est la couleur qui dresse ces architectures…
Cet artiste travaille en nuances, en dégradés avec des pigments naturels pour montrer des revêtements attaqués, des murs décrépis, des briques, des zelliges, ainsi la toile Hommage à mon père.
Les travaux d’Abdelhaï Diouri attestent d’un long cheminement par la géométrie pour faire retrouver à la mémoire la voie du réel.
«La peinture, pour moi, est venue dans l’enfance avec le métier de mon père (zellige) pour ce qui est des formes et des couleurs.
Avec la période bleue, elle est devenue l’objet d’un investissement mystique (romantique?).
Aujourd’hui, c’est pour moi l’espace exploratoire de l’expérience éclatée.»
Abdelhaï Diouri